Socrate ironiste devient Socrate philosophe. Elle se passe à Phlionte, dans le Péloponnèse. Et, pour ma part, je suis satisfait de la démonstration. La vérité est en fait une purification de toutes ces passions, et la tempérance, la justice, le courage et la sagesse elle-même sont une espèce de purification. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la licence. La vie et la pensée nous sont données comme échoit à la sentinelle son tour de garde.

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Il ne faut pas dormir pendant ce temps-là. Par les gémissements de la pleureuse, les morts sont des revenants qui hantent les remords des vivants. Socrate, qui a reçu en partage du dieu la lumière de la pensée, veut descendre dans la tombe les yeux ouverts. Pierre Hadot — Février 23 Avr, Si donc tu es de cet avis, il faut examiner à fond la question. Toutefois, en dépit de leurs liens, ces notions ne sont pas synonymes.

Pour le reste, on ne nous a rien appris. On raconte que les Athéniens avaient fait voeu à Apollon, si ces jeunes gens étaient sauvés, de députer chaque année à Délos une théorie. Or ceci demande parfois beaucoup de temps, quand il arrive que les vents arrêtent la navigation.

Voilà pourquoi Socrate resta longtemps dans sa prison entre son procès et sa mort. Quels furent ceux de ses amis qui se trouvèrent à ses côtés? Essaye maintenant de nous faire un récit détaillé et aussi exact que tu pourras. Il y avait encore Ctèsippe de Paeanie, Ménexène et quelques autres du pays. Platon, je crois, était malade. Nous nous rassemblions le matin au tribunal où avait eu lieu le procès, car il était près de la prison.

Quant à Socrate, il se mit sur son séant dans son lit, puis, repliant sa jambe, il se la frotta avec sa main et, tout en frottant, nous dit: Alors Cébès lui posa cette question: Comment mieux occuper le temps qui nous sépare du coucher du soleil? Ne crois-tu pas que cela soit vrai? Il tourna les yeux vers nous et dit: Ne veux-tu pas nous en faire part?

Mais auparavant voyons ce que Criton semble vouloir me dire depuis un moment. Mais parlons entre nous, et envoyons promener ces gens-là.

La vérité est en fait une purification de toutes ces passions, et la tempérance, la justice, le courage et la sagesse elle-même sont une espèce de purification. Et ceux-ci, à mon avis, ne sont autres que ceux qui ont été de vrais philosophes. Telle est mon opinion.

Robert Loriaux, Le Phédon de Platon. Commentaire et traduction – Persée

Si donc tu es de cet avis, il faut examiner à fond la question. Trouves-tu cela suffisamment clair? Examine encore la question de ce biais. Naissons-nous avec des connaissances, ou bien nous ressouvenons-nous ensuite des choses dont nous avions pris connaissance auparavant? Mais en quel autre temps les perdons-nous? Les perdons-nous au moment même où nous les recevons ; ou peux-tu indiquer un autre temps? Et, pour ma part, je suis satisfait de la démonstration.

Ainsi la preuve que vous demandez a déjà été donnée. Mais il faut aussi le chercher vous-mêmes les uns chez les autres ; car il se peut que vous ne trouviez pas non plus facilement des gens plus capables que vous de pratiquer ces enchantements.

Mais peut-être ne crois-tu pas que ce qui est divin est naturellement fait pour commander et pour diriger, et ce qui est mortel pour obéir et pour être esclave? Est-ce là ce que nous devons croire, Cébès, ou autre chose? Ne le crois-tu pas? En quelle autre place, à notre avis, pourraient aller des âmes de cette nature? Aussi retombe-t-elle promptement dans un autre corps, et elle y prend racine comme une semence jetée en terre, et par suite elle est privée du commerce de ce qui est divin, pur et simple.

Est-ce que tu penserais comme lui? A ce que je vois, vous me croyez inférieur aux cygnes pour la divination. Il me paraît que la question en est encore au même point et sujette au même reproche que je lui faisais précédemment. Ne crois-tu pas que la partie la plus forte doit subsister aussi dans le même temps?

Apprendre à mourir : lecture du Phédon de Platon – Comment vivre au quotidien?

Mais la réalité, Simmias, est, à mon avis, tout autre. Fais attention, toi aussi, à ce que je dis. Raconte-nous tout en détail aussi exactement que tu le pourras. Et la misologie vient de la même source que la misanthropie.

Voici, cher camarade, quel est mon calcul ; vois combien il est intéressé: Au reste, cette ignorance ne durera pas longtemps, car ce serait un mal ; mais elle finira bientôt. Comment accorder ce langage avec ta première assertion? A-t-on raison de le dire? Voici ce que ve veux dire: Harmonie la thébaine nous est devenue, ce semble, assez propice ; mais Cadmos, Cébès, continua-t-il, comment le gagner et par quel argument?

Je ne serais dee étonné que celle de Cadmos ait le même sort. Pour nous, attaquons de près, comme dit Homère, pour éprouver ce que vaut la théorie. Ce que tu cherches se résume en ceci.

Je vais te raconter, si tu veux, mes propres expériences en ces matières ; si, parmi les choses que je vais dire, il en est qui te paraissent utiles, tu les emploieras pour nous persuader tes sentiments. Et souvent je me suis mis la cervelle à la torture pour étudier des questions comme celles-ci: Est-ce lorsque le chaud et le froid ont subi une sorte de fermentation que, comme le disaient quelques-uns, les êtres vivants se forment?

Je cherchais aussi à connaître les causes de corruption de tout cela ainsi que les phénomènes célestes et terrestres. Voilà ce que je pensais alors. Cela ne te paraît-il pas raisonnable? Je crus alors que je devais recourir aux principes et regarder en eux la vérité des choses.

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Ne le crois-tu pas aussi? Ne craindrais-tu pas ces objections? Car il y a en cela le même sujet de craindre. Mais toi, si tu es philosophe, je pense que tu feras comme je dis.

Or à présent il me semble que vous soutenez que cela ne saurait jamais arriver. Pphedon je ne veux pas dire que je ne sois souvent troublé. Y a-t-il quelque chose que tu appelles chaud et quelque chose que tu appelles froid?

Voici des exemples qui rendront peut-être ma pensée plus claire. Arrêtons-nous au nombre trois. En conviens-tu, ou non?

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Ne dirons-nous pas que le nombre trois périra et souffrira tout au monde plutôt que de se résigner à devenir pair, en restant trois? Vois donc si tu acceptes cette définition: Si en effet tu me demandais: Mais vois si à présent tu saisis bien ce que je veux dire. Pouvons-nous dire que cela est démontré? Ceux qui sont reconnus pour avoir commis des fautes expiables, quoique grandes, par exemple ceux qui, dans un accès de colère, se sont livrés à des voies de fait contre leur père ou leur mère et qui ont passé le reste de leur vie dans le repentir, ou qui ont commis un meurtre dans des conditions similaires, ceux-là doivent nécessairement être précipités dans le Tartare ; mais lorsque après y être tombés, ils y ont passé un an, le flot les rejette, les meurtriers dans le Cocyte, ceux qui ont porté la main sur leur père ou leur mère dans le Pyriphlégéthon.

Enfin ceux qui se sont distingués par la sainteté de leur vie et qui sont reconnus pour tels, ceux-là sont exemptés de ces séjours souterrains et délivrés de cet emprisonnement ; ils montent dans une demeure pure et habitent sur la terre.